Faire une offre d’achat :
un engagement formal

L’offre d’achat vous engage auprès du vendeur. Si celui-ci accepte le prix proposé, vous devrez finaliser la vente. La signature d’un compromis de vente aura donc lieu entre les deux parties. Avant formuler une offre d’achat pour une maison ou un appartement, quelques étapes de préparation sont nécessaires.

Déterminer son budget pour un achat immobilier

Tout d’abord, vous devez calculer votre capacité d’emprunt en fonction de vos revenus et de vos charges mensuelles. Pour que votre projet immobilier soit viable, le taux d’endettement ne doit pas dépasser 35 %. Une fois que vous connaissez votre capacité d’emprunt, vous savez exactement le prix de vente que vous ne souhaitez pas dépasser.

Évaluer la valeur du bien en vente

Avant de faire une offre d’achat immobilier, vous devez estimer la valeur du logement au plus juste. Cette étape évite de payer une propriété au-dessus de sa valeur réelle. Pour vous faire une idée précise, renseignez-vous sur l’état du marché immobilier local. 

Le bien immobilier en lui-même doit être analysé pour déterminer une valeur. Son état général et le besoin de travaux sont à prendre en compte. Vous devez également penser à l’orientation du logement, l’état du système électrique ou encore des revêtements. Le nombre de pièces, l’agencement du logement, l’environnement sont autant d’éléments qui vous permettent de savoir quel prix proposer au vendeur. 

En fonction de ces observations, vous saurez si vous devez faire une offre au prix demandé ou plus basse que le marché. Dans les zones tendues, cette stratégie est toutefois risquée puisque les acquéreurs sont nombreux. Le vendeur pourra donc céder le logement à un acheteur disposé à payer le montant demandé.

Les diagnostics immobiliers obligatoires renseignent sur votre futur bien immobilier. Vous pouvez donc les consulter pour connaître l’état de votre bien immobilier ainsi que sur les travaux qui seront à réaliser.

Le procès-verbal d’assemblée générale renseigne sur les sujets importants dans une copropriété. Avant de formuler une offre d’achat pour un appartement, vous pouvez demander à les consulter. Vous serez informé des décisions prises en matière d’entretien de l’immeuble.

Faut-il opter pour une offre d’achat
écrite ou orale?

Pour faire part de votre volonté d’achat le bien immobilier visité, plusieurs solutions s’offrent à vous :

L’offre d’achat orale ne correspond pas à un engagement ferme. Vous pouvez utiliser cette solution si vous avez encore des doutes. Toutefois, le vendeur n’est pas lié non plus et peut proposer son bien immobilier à un autre acquéreur ; 

L’offre d’achat écrite correspond à un acte juridique avec des engagements réels. Si le vendeur accepte le prix proposé, vous êtes engagés et la vente se poursuivra.

Comment rédiger une
offre d’achat immobilier?

Lorsque vous formulez une offre d’achat, vous devez vous assurer que votre lettre contienne les informations suivantes : 

• La description du bien immobilier concerné ; 
• Le prix d’achat proposé pour le bien immobilier ; 
• La durée de validité de cette offre qui est en général comprise entre 5 et 10 jours : le vendeur dispose donc de ce délai pour accepter ou refuser cette proposition. Pendant ce temps, vous ne pouvez annuler votre offre ; 
• Les modalités de réponse du vendeur : remise en main propre, par lettre recommandée avec accusé de réception ou par voie d’huissier ; 
• Une mention indiquant que la vente devient définitive uniquement le jour de la signature du compromis ou de la promesse de vente ; 
• Une mention précisant que l’offre d’achat s’annulera automatiquement si elle n’est pas acceptée avant la fin du délai de validité ; 
• La solution de financement envisagé : apport personnel, prêt immobilier, hypothèque.

Quelles conditions suspensives
prévoir ?

Dans votre offre achat, il est recommandé d’intégrer des conditions suspensives. Ces clauses vous permettront d’annuler la transaction immobilière, même si le vendeur a accepté l’offre. Les clauses suspensives peuvent notamment concerner : 

• Le refus de prêt immobilier de la part des banques ; 
• La découverte de servitudes liées au bien immobilier ;
• Des travaux plus importants que prévu ; 
• Obtention d’un permis de construire pour ajouter une extension ; 
• La vente d’un autre bien immobilier ; 
• Le bien immobilier est en mauvais état général.